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B-Bleu de Turnbull
bleu de prusse
et dÉrivÉs
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Longtemps la distinction a été faite entre ces deux pigments. Pourtant, des études par spectrométrie Mössbauer (voir référence [i] ) ont démontré que ces deux appellations renvoyaient en réalité au même composé : après un transfert d'électron très rapide au sein du bleu de Turnbull, l'ion hexa-aquaFe(II) réduit l'hexacyanoFe(III) à l'état d'hexacyanoFe(II) pour donner du bleu de Prusse.
D'un point de vue chimique, il n'y a donc pas de raisons de distinguer bleu de Turnbull de bleu de Prusse dans notre travail.
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Alors que le bleu de Prusse est obtenu en faisant réagir une solution d'ions ferriques Fe(III) sur une solution d'ions [hexacyanoferrate(II)], le bleu de Turnbull est lui obtenu en faisant réagir une solution d’ions ferreux Fe(II) sur une solution de ferricyanure de potassium [hexacyanoferrate(III)].
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[Fe(H2O)6]2+ réagit sur [Fe(CN)6]3- : formation de bleu de Turnbull
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[Fe(H2O)6]3+ réagit sur [Fe(CN)6]4- : formation de bleu de Prusse
Plus tard, lors de la mise en application de notre protocole expérimental, nous chercherons à varier les bains de traitement pour obtenir in fine différents pigments et ainsi optimiser les méthodes de cyanotype. L'un ce ces pigments est appelé Bleu de Turnbull et correspond en théorie à un dérivé du bleu de Prusse.
Figure 11 - Représentation de Cram du bleu de Turnbull.
2 6 6
2 6 6
2+ 3-
3+ 4-